C'est d'abord une histoire d'amitié, qui fait suite à deux histoires d'amour, lesquelles se poursuivent en histoires d'amitié… Vous suivez ?
Pour nous, tout commence début 2020. Une année de transition entre deux chapitres personnels de nos vies respectives ; une année où il faudra tourner des pages pour pouvoir commencer à en écrire de nouvelles ensemble. Le Sri Lanka, la côte basque et l'île de Ré seront nos premières escales.
2021, c'est au tour de nos deux vies professionnelles d'évoluer. Dès lors, nous ne cesserons de nous soutenir dans nos projets, mais aussi dans nos questionnements. Les lacs italiens et la Suisse deviendront nos refuges.
Alors que nous emménageons ensemble, nous créons un cocon d'amour et de bonheur qui sera, pour l'un comme pour l'autre, un pilier essentiel dans la vie de tous les jours. Malgré nos réticences mutuelles initiales, l'idée du mariage commence à émerger dans nos têtes, sans que nous ne nous en parlions vraiment. Et puis, en 2022, l'un de nous se lance, profitant d'une escapade à Bali : l'autre lui dit spontanément "oui" ! "Plus tard, quand on sera prêt, sans pression…" Si vous lisez ces lignes, c'est que le grand jour approche enfin :-)
Depuis notre rencontre, nous avons toujours eu l'impression de cheminer ensemble, tout en laissant l'autre construire son propre itinéraire, avec affection, écoute et respect. Amoureux et complices, nous communiquons beaucoup - et même ce qu'on ne se dit pas, l'autre le devine. En 2023, l'anniversaire de l'un nous conduira à Porto ; nous fêterons celui de l'autre en Corée du Sud.
Vient alors l'année 2024, à la fois difficile par ce qu'elle nous fait traverser respectivement, et magnifique par les moments passés à deux et avec nos proches - famille et amis -, que ce soit à Barcelone, aux Pays-Bas, en Islande ou, tout simplement chez nous.
En nous replongeant dans les souvenirs de ces cinq années passées ensemble, c'est une évidence : notre vie à deux est belle ! Vivement la suite ! Alors…
Are you ready for it?
Indonésie, 28 août 2022
L’atterrissage à Bali avait eu lieu deux jours plus tôt, vers 1 heure du matin, après un peu plus de 20 heures de voyage. Le début du séjour était dense ; c’est JB qui s’était attelé à l’organisation de ce périple et, bien qu’Édouard fasse bonne figure, au fond il serrait un peu les dents à cause de la fatigue accumulée ! L’envol pour ce voyage à l’autre bout du monde s’était déroulé seulement quelques heures après le début de ses congés et, après une courte première nuit, les visites de temples, de marchés, de forêts de singes, de rizières et de cascades s’étaient succédé dans la région d’Ubud... Et la nuit suivante allait être courte : un guide viendrait les chercher à 1h30 du matin. Au programme : 1 heure de route jusqu’aux abords du Danau Batur, un lac situé dans le cratère du volcan éponyme, le Gunung Batur, dont l’ascension - de nuit - promettait, à l’arrivée, un lever de soleil inoubliable.
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Tout commence à la lumière de lampes... Déjà les premières pentes, un arrêt pour toucher des roches qui laissent échapper la chaleur d’un volcan pas tout à fait endormi. L’ascension se poursuit dans un cortège de marcheurs dont les frontales dessinent un chapelet de lumières jusqu’au sommet. Au détour d’un virage, une photo sur l’écran d’un téléphone révèle ce qui est encore invisible à l’œil nu : un lac apparaît sous la brume, alors que la voûte céleste est irradiée de milliards d’étoiles. Le souvenir est toujours là, intact !
La montée se poursuit et déjà le ciel se pare de teintes rosées, orangées et mauves. Puis le sommet est atteint dans un sentiment de béatitude face à la beauté du paysage environnant: oui, ce réveil nocturne valait le coup ! Droit devant, l’archipel de Lombok et son Mont Rinjani qui émerge au-dessus des flots et des nuages. La ligne d’horizon décline un spectre de couleurs saisissant: les premiers rayons du soleil apparaissent. La nuit tombe aux antipodes et une nouvelle journée commence sur l’Asie du Sud-Est. Aucun mot ne peut décrire la plénitude ressentie devant ce spectacle.
Et c’est là qu’Édouard se lance, un peu avant 6 heures du matin : «Mon amour, je me dis que ce serait peut-être le moment idéal pour te demander si tu ne voudrais pas faire un bout de chemin avec moi...». Au moment où il prononce ces mots d’une voix tremblotante (de froid et d’émotion), il sort de son sac deux petits coffrets contenant chacun un bracelet. Des bracelets de fiançailles ; c’est ainsi qu’il l’a décidé, parce qu’il aime bien ne pas faire comme tout le monde :-)
JB l’a bien vu commencer à fouiller et se demande bien ce qui peut être si essentiel dans ce sac pour rater ne serait-ce qu’une seconde de ce tableau que leur offre la nature. Et alors que les mots et les informations font doucement leur chemin vers son cerveau, son corps, déjà perturbé par une forte sensation de froid sur chaud suite à cette ascension qui l’a littéralement mis en nage, décide de manifester sa surprise et son excitation par d’incontrôlables tremblements.
Un fort «NON» est d’abord prononcé, mais celui-ci s’adresse de concert à une vendeuse à la sauvette. Celle-ci a parfaitement choisi son moment pour tenter une approche afin de leur proposer d’acheter…des bracelets !
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Au sommet du Gunung Batur, ce matin-là, il y eut une explosion de bonheur. Car, vous vous en doutez -suite à ce micro-événement perturbateur- JB a dit un grand «OUI» à Édouard.